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Le Mix de Max
29 mars 2006

N'importe où, chez Caro.

L'atelier décriture s'est rendu chez Caro, chacun son coin...

Je suis à l'enver, l'enver du décor, décor de droit pour le seul qui à le droit de servir les verres. Je suis derrière ce bar en bois, le bar des gens avares pour qui tout est gratuit. Je suis derrière l'écran. Qui à déjà vu un ordi de dos ? Dure à dire la direction délirante des pensées déroutantes qui détermine mon dédain et domine le dilème distant qui m'oppose à cette machine. Vous m'avez compris? moi non plus. J'ai l'impression d'être en prison, et pourtant je me sens bien. Face à moi, le bambou mal sérré me laisse entrevoir les lignes d'espoir sur mon enfermement. Ma prison ressemble fort à celle de Toper Harley dans Hot Shot 2.
En même temps elle est viscieuse cette prison; à mes côtés, des dizaines de CD, DVD, tous plus attrayants les uns que les autres et comble du comble, rien pour les visionner vu que le PC n'est même pas tourné vers moi. En faites, c'est juste là pour rendre fou. Les enceintes muettes me font la tête, sans dire un mot et moi j'entend la gaillerette musique qui longe le mur pour venir troubler ces mots qui remplissent ma page de moins en moins blanche.
Je suis à la position de l'observateur, celui qui voit tout, que personne ne voit. Je suis en coulisse, derrière le bar, derrière le rideau, dans l'ombre de ma propre présence, heureux de l'absence de toute contenance de bienscéance.
Finalement y a quand même moyen de se faire bien chier là où je suis... Mais alors pourquoi j'ai sous mon cul le pire fauteuille de toute la baraque, le dossier moelleux, la stature ferme, genre parcelle de canap'. Y'a forcément une raison, il peut pas être là pour rien dans un coin, comme si il ne servait qu'a l'occasion. Où alors si justement, il est tellement bon que pour éviter les conflit territoriaux de stationnement de soi-même, on la mit au placard, c'est la prison du canap'. Non, les gens réfléchissent pas autant.
C'est peut être le pire squatt du propriètaire de ce fauteuille. Peut être qu'il ou elle aime venir là, et se receuille, se referme sur soi pour régler les conflits intérieurs ?
Ou alors, c'est là qu'on fini quand on n'en peux plus. On s'isole ici et on oubli tout, vu que le tout qui nous entoure ici n'est rien. Tiens, tiens... un indice pour mon enquête sur la fonction du fauteuille... une facture... Quoi ??!!! 87€ au SHALIMAR ? En plus même pas la peine d'essayer de lire la commande effectuée, le seul truc de lisible c'est le bordeaux à 12€20...

Voilà toute l'explication. En fin de soirée, les gens jettent tout ce qu'ils ont derrière le bar. Le lendemain, on retrouve la mémoire des soirées trop arrosées par le billet de ces objets témoin du festin. Du coup le fauteuille je comprend mieux qu'il soit si bon. Parce que quand tu te réveil et que tu sais même plus ce que t'as fait la veille, t'appréci volontier, que ton cul soit bien posé.

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