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Le Mix de Max
27 mars 2006

Dracula

Un petit extrait du 2ème tome "Créatures des mythes et légendes oubliés" confectionné par l'atelier profusion, qui devrait sortir en début d'année scolaire prochaine...


Dracula :

Je suis mort il y a bien longtemps déjà. Je ne me rappel même plus de mon age. Voilà si longtemps que je n’ai pas vu le jour. Vraiment je n’ai pas de quoi me plaindre. Je vis dans une somptueuse demeure, ma fortune dépasse l’imagination. J’ai toujours eu toutes les femmes que j’ai désirées. J’ai toujours eu tout ce que je voulais des hommes si faibles. Leurs fortunes, leur science, leurs femmes, leur sang, leurs âmes. De la compagnie je n’en ai jamais souhaité plus que je n’en aie eu. Les hommes sont si faibles, les autres vampires si stupides. Je me souviens de cette époque où je voulais conquérir le monde, me baigner dans les marres de sang frais, faire lever des armées de vampires. Puis je me suis lassé, d’autres on reprit le flambeau, maladroitement. Même la peur ne m’excite plus. Je pensais que l’angoisse et la frayeur que je lisais dans le regard des autres suffirait à conserver mon sourire qui avait fait sombrer les plus sévères comtesses. Mais voilà des mois que je ne suis plus sorti. Plus rien en m’amuse, plus rien ne me donne envi, pas même le sang d’une pucelle de bonne famille. Mon visage se dégrade, je m’assèche. Ce matin, je monte les marches de la plus hautes tours de mon manoir, et j’attends, impatient de retrouver la beauté du soleil comme je le vois parfois dans mes songes. Le ciel s’éclairci lentement, comme si la nuit voulait profiter de moi un dernier instant. Puis le soleil ; toute puissance qui rentre en moi comme dans l’air pour le réchauffer. Mon visage se dégrade, je m’assèche. Je sens mon corps qui brûle, mais mes yeux restent ouverts sur ce rayon de lumière. La lumière me ramène à tous les souvenirs perdus de mon enfance, à la joie, à l’amour, à la peur. Je me laisse aller dans cette blancheur extrême qui m’anéanti. Pour la première fois depuis l’éternité je suis vraiment heureux, je ne fais plus semblant.

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