La petite Julie rentrait chez elle par les petites ruelles de la ville, la musique posée sur ses oreilles et les bras chargés de provision pour le week-end. Ce week-end là serait employé pour les révisions. Elle avait déjà pris beaucoup de retard, et à défaut de rattraper son bourrage de crâne manqué, elle devait à tout prix limiter la casse pour ses examens. Sur le pas de son immeuble, en équilibre sur un pied pour maintenir le sachet de course d'une main, elle fouillait le fond de ses poches pour trouver la clef de son appartement de 18 mètre carré. A la fin d'une longue quête, elle pu enfin insérer son grâal dans la serrure et pousser la porte. Machinalement, elle posa les courses sur la table, alluma la télévision, ouvrit les rideaux, puis commença à ranger les aliments dans un frigo minuscule. Il y a toujours des choses qui traîne dans les frigo,... Vous savez le pot de cornichon présent depuis 1972, la boîte de paté de foie offerte par grand-mère, le camembert de l'année dernière à n'utiliser qu'en cas de coup dur. Enfin toutes ces choses qui firent que Julie ne remarqua pas tout de suite l'intrus. C'est lorsqu'elle voulu pousser ce gros pot au fond pour pouvoir incorporer correctement ces 12 dannettes à la vanille qu'elle s'aperçut que le pot en question, elle ne l'avait jamais vu. Elle le sorti et souleva le couvercle. Une odeur ignoble s'en échappa et elle eut du mal à contenir sa nausé quand elle découvrit les yeux qui roulaient dans le fond du récipient. Instinctivement, elle laissa tout tomber par terre. Puis elle reprit rapidement ses esprits. Ce devait être une blague d'étudiant, ces amis n'étaient pas très malins, mais ils n'étaient pas méchant.
Julie commença à nettoyer le sang sur le sol devant le frigo. Puis elle s'aperçut que la tâche s'étendait bien plus que si le simple contenu de ce qu'elle avait eu en main était tombé. Elle se leva et scruta enfin son appartement du regard. La trace de sang allait du frigo à la salle de bain, au grand placard du fond. Elle ne réflechissait pas, elle cherchait les détails, ce qui n'allait pas. Petit à petit, elle comprit le malaise du paysage. Jamais le lampe de chevet n'avait été si près du bord. Son bureau avait pivoté de quelques centimètre. Son lit était décollé du mur et entre les deux sa guitare qui reposait d'habitude sur le lit. Tout avait bougé, de quelques milimètres, d'une dizaine de centimètres tout au plus. Cette fois si c'était sûr, on lui avait sans aucun doute fait une farce. LE bon vieux coup de déplacer les meubles. Mais pourquoi les yeux dans le frigo. Les imbéciles qui avaient fait ça, devrait plutôt réviser au lieu de passer leur temps à mettre en place des idioties pareils.
Julie entra dans la salle de bain pour sortir les produit d'entretien, maintenant tout à fait agacée de perdre du temps dans son programme de révision. La main posé sur la poigné du placard, elle entendit un bruit sourd à l'intérieur. Lentement, elle appuya sur la poigné, et entrouvrit d'un centimètre à peine. En tout cas si quelqu'un avait mis un animal là dedans, elle espérait que ça n'était un rat, Julie détestait les rats. Très lentement, elle ouvrit la porte laissant toujours plus d'espace entre le placard et elle.
Soudain, d'un grand coup, la porte s'ouvrit d'elle même pour venir frapper violemment le nez de Julie. Elle bascula en arrière pour tomber dans la baignoire en se tapant le tête contre le mur. Un homme sorti du placard et se jeta sur elle. Ageunouillé sur les épaules de la jeune femme, il décrocha le rideau de douche et lui plaqua sur le visage d'une seule main. Il lui dit : "Il ne faudrait pas abîmer de si jolis yeux."
Il saisi un long couteau sorti de sa ceinture et éventra Julie de bas en haut en un seul coup de la lame précis, chirurgicale. Le sang coulait le long des murs et s'évacua dans la baignoire. Le meurtrier pris le temps de placer les tripes, boyaux et intestins dans le lavabo. Il arracha les yeux de la victime et planta son couteau dans la plaie béante de son abdomen, en plaçant avec soin les mains mortes sur le manche du couteau. Il prit son sac, jeta ses affaires pleine de sang dedans, enfila sa veste, remonta le col et sorti de l'appartement.
Deux fins
1ère : L'inspecteur Tiovaline Dérox allait encore avoir du boulot et là, c'était un sale boulot qui avait l'odeur du sang plus très frais et le goût du psychopathe incompréhensible. Une galère de plus dans laquelle la logique ne semblait jamais la même. De toute façon il finirait par trouver le déjanté qui avait fait ce massacre.
2ème : Julie était déçue. Elle regarder son corps s'éloigner d'elle, tristement. Elle se dit qu'elle avait encore pas mal de chose à faire et qu'il était trop tard. La seule chose qui lui faisait plaisir c'est qu'au moins, elle n'aurait pas à passer ses examens.