Le coeur, tome 3.

Attention, si quelqu'un comprend quoi que ce soit à ce texte, ça n'est pas normal. Laissez vous juste aller dans les phrases sans chercher...

L’ange était revenu. Non pas qu’il était vraiment parti, mais disons qu’il s’était éloigné, comme pour rester à distance de l’étrange montagne. L’eau, elle s’était remise à couler. Quelques gouttes seulement, mais cela avait suffit à redonner un peu d’espoir au désert qui encerclait le pic rocheux. A des kilomètres à la ronde, le sable brûlant le jour, glacé la nuit, avait fini par isoler le cœur, perdu sur les hauteurs d’une unique et seule montagne. Son pied de roche brune en décomposition sortait des entrailles de la terre pour venir percer le sable. Plusieurs mètres au dessus, la verdure apparaissait, comme une image irréel de vie au milieu du vide. Puis, lorsque la roche était trop fine et trop dure pour accueillir la nature, elle laissait place à sa noirceur pure qui capturait les rayons du soleil pour en détourner le chemin. L’eau s’était remise à couler. Un mince filet de liquide transparent creusait le sillions qui entourait le pied de la montagne. L’ange l’avait vu, il savait. Alors il se remit en marche vers le cœur, sachant cette fois ce qui lui attendait. Cet ange la, avait l’apparence d’une femme. Ou plutôt, cette femme la avait l’apparence d’un ange, mais nous n’en sommes pas encore là. Dès qu’elle posa le pied sur la pierre, la montagne le senti et reconnu cette présence. Et, alors qu’à leur première rencontre la montagne avait tout fait pour rendre difficile l’accès au sommet, cette fois-ci, elle lui ouvrait grand le passage, écartant les branches, masquant le soleil, faisant couler l’eau en abondance. La femme au visage d’ange ne montra aucune réaction. Alors qu’à sa première ascension elle était restée froide dans l’épreuve, maintenant que tout paraissait plus facile, elle gardait toujours cet air, ni sombre, ni clair. Elle gravit la montagne en quelques heures seulement, pour arriver là où l’atmosphère changeait, là où il faisait froid…, au cœur de la roche. Une grotte faite de glace renfermait le cœur, qui, goutte à goutte, laissait fondre sa carapace d’eau solide pour nourrir son royaume. Le poignard que l’ange était venu enfoncer dans le cœur se noyait dans une marre de sang qui desséchait au contact récent de l’eau. La montagne savait, le cœur savait, l’ange savait. L’eau coulait de plus en plus. Bientôt l’eau recouvrirait le désert et alors les arbres pousseraient à nouveau, la vie reprendrait sa place autour de la montagne nourrie par le cœur. Mais l’ange n’en était pas un. L’ange était un démon. La montagne savait, le cœur savait. Ce démon avait pour mission d’endurcir le cœur pour le rendre plus dur encore que la pierre dans laquelle il se cachait. Mais quand le démon arriva devant le cœur, alors il compris que son travail était fini. Quand le cœur s’était remis à battre et que l’ange était venu le transpercer pour geler encore l’endroit, le sang avait coulé à flot. Maintenant le poignard avait été rejeté par la plaie et la glace fondait à vue d’œil. La montagne savait, le cœur savait et maintenant le démon savait. Le cœur n’était plus empoisonné et avait guéri de lui-même, il avait appris à raisonner, c’était ça le remède. Il créa alors l’esprit se défendit mieux ainsi. Le démon prit un bain dans une aspérité de la grotte, resta quelques temps puis, alors que le désert était redevenu vert, elle repartie troubler d’autres âmes, des êtres malins, mais coupables.