Attila

Sur la grande plaine auparavant verdoyante et tranquille, le sang formait maintenant des sillons dans la boue noire de l’Empire. Les Huns avaient ajouté un massacre de plus à leur guerre du chaos. Une nouvelle fois, ils avaient vaincu l’ennemi ; une nouvelle fois, Attila félicita son armée. Sur la petite butte qui dominait une grande partie de la plaine, les dernières lueurs du soir s’accrochaient difficilement aux corps empalés tout autour du chef barbare. Assis sur son cheval noir, le sang de l’ennemi semblait faire partie de son costume, il ajoutait à sa collection les têtes qui s’étalaient sur le sol comme pour le recouvrir. Fermant les yeux, il continuait à se nourrir de la souffrance des dernières âmes encore en vie. Après cette courte méditation, il se retourna vers son peuple et dit:

« Barbares des grandes plaines !! Aujourd’hui encore nous avons vaincu !! (Tous, se réunirent en un seul cri qui fit trembler la terre dévastée : « Huns ! ») Tant que Rome mettra sur notre route ses soldats, nous avancerons de nouveau car nous seuls ne connaissons pas la peur. La terreur est notre alliée, la destruction notre foi, la mort notre engrais… Je sème le chaos pour la déesse du sang. Car là où je passe, l’herbe elle-même ne repousse plus.

Fêtons cette victoire ensemble, ce soir les hommes regretteront de ne pas avoir trouvé dignement la mort sur le champ de bataille. Les femmes et les enfants qui ont survécu nous amuseront… Longue nuit à tous ».