Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le Mix de Max
21 mai 2006

le vent l'emportera.

Le vent, je n'ai pas le souvenir qu'il se soit arrêté une seule seconde depuis que je suis né. Son sifflement pénètre partout, et sur son passage, tout s'écroule... Si lentement, si rapidement. Nos parents n'ont plus ne l'ont jamais vu s'arrêter, et ils nous racontent parfois comment tout a commencé. Il parait qu'avant, lorsque grand père était encore un tout jeune garçon, il y avait des forêts, des arbres gigantesques, les villes et les maisons se trouvaient en surfaces et ne soufflait que de temps en temps et avec beaucoup moins de violence que lorsque le temps est calme comme aujourd'hui. Même si grand père nous disais tout le temps que tout était compliqué, on sentait bien qu'il regrettait ce qu'il appelait la nature. La larme au coin de l'oeil, il nous racontait les ballades en forêt, les grands glaciers des montagnes, les mers calmes avec des grandes plages de sable. Lorsque je suis devenu en âge de comprendre mieux les choses, j'ai réalisé que ces histoires n'étaient en réalité qu'une fable, merveilleusement interprêté par un vieil homme à l'imaginaire productif. C'est un peu lui qui m'a donné envie de partir d'ici. Avec ces rêves d'un autre temps, d'un autre monde.

Avec les tempêtes de sables qui nous avaient ratrappé, il fallait rapidement quitter les lieux,... encore une fois. Les cultures souterraines serait bientôt à sec. Les diverses aérations se boucheraient les unes après les autres, sur le toit, le sable et la poussière s'accumulait déjà. Biensûr on ne s'était pas arrêté de creuser, mais partout autour de nous la pierre était devenues trop dure et totalement impénétrable. S'il fallait quitter les lieux pour survivre, se serait par les airs. J'étais le seul a imaginer cette solution et cela me valu le critère de fou. Peut être suis-je vraiment fou. Peut être ont-ils raison, il n'y a sans doute rien ailleurs qui mérite qu'on le cherche. De mémoire d'homme, le vent est partout, et personne n'échappe à ses colères.

Aujourd'hui le vent est calme. S'était les rares moments où l'ont pouvait ouvrir le toit et sortir la tête pour regarder la lumière. Ce jour là, je me suis attaché comme d'habitude à la corde et j'ai ouvert la trappe. Mon masque fut rapidement plein de sable et ma respiration devint difficile. Et le bruit,... toujours. Le vent hurle, grogne, gémit, craque, mais aujourd'hui il chante. Je retenais ma respiration encore un peu, juste quelques secondes pour regarder vers le haut, vers la lumière. Encore un moment, c'était si bon de sentir cette force. Le vent faisait peur aux autres. Moi, j'avais du respect, j'admirais sa puissance. Cette douce sensation de se sentir transporté. Tout à coup un cri déchira la continuelle complainte et une masse énorme passa juste au dessus de moi. Deux grands draps claquèrent le vent pour lutter contre lui. L'air n'arrivait plus par le tuyaux je devais refermer.

Je mis un certain temps à retrouver mes esprits. On pouvait passer par les airs, maintenant j'en était sûr.

Publicité
Publicité
Commentaires
Le Mix de Max
Publicité
Archives
Publicité